NON à la régression des droits au télétravail à la CeA !
- FA-FPT CeA
- 27 mai
- 4 min de lecture
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En réponse au courriel de l’administration concernant la révision des modalités du télétravail et aux propositions présentées le 6 mai aux organisations syndicales, la FA-FPT exprime son opposition formelle à l'ensemble de ces mesures régressives.
Ces propositions constituent une remise en cause du cadre actuel du télétravail alors qu’il a fait ses preuves et révèlent des problématiques de fond dans le fonctionnement de notre administration.
UNE JUSTIFICATION BASÉE SUR DES ANALYSES SUPERFICIELLES ET BIAISÉES
Des arguments sans fondement ni étude approfondie sur le télétravail à la CeA :
L'argument de l'accueil défaillant dans certains Centre Médico-Sociaux : La direction impute ces dysfonctionnements au règles du télétravail à la CeA sans aucune analyse rigoureuse et cette analyse partiale et orientée ne peut servir de base à une décision aussi impactante. En effet, aucune étude n'a été menée pour établir cette corrélation.
La FA-FPT souligne que d'autres facteurs déterminants sont ignorés, tels que l'inadéquation entre les effectifs et les plages d'ouverture, la surcharge chronique de travail des agents et l'augmentation des arrêts maladie liés à l'épuisement professionnel.
Le prétexte des "bureaux vides certains jours" n’est qu’une vision archaïque du travail, qui confond présence physique et efficacité. Le confort visuel des chaises occupées doit-il primer sur la qualité du travail fourni ? Cela illustre une approche contraire aux évolutions sociétales et aux bonnes pratiques managériales modernes.
Une supposée demande des managers pour un cadre plus strict : Affirmation contredite par nos échanges avec les encadrants de terrain. Méconnaissance des réalités opérationnelles des services. Négation de la capacité des managers et des agents à s'organiser de manière responsable et efficace.
UNE MÉTHODE DE TRAVAIL EN CONTRADICTION AVEC LES VALEURS AFFICHÉES
La collectivité qui prône dans son « projet de service public » une gestion de projet efficace et rigoureuse ne l'applique pas à ses propres réformes internes.
Des carences méthodologiques flagrantes :
Absence totale de diagnostic sérieux des problèmes supposés.
Aucune évaluation de l'ampleur ou de la fréquence des dysfonctionnements évoqués.
Pas d'analyse des causes profondes.
Aucun objectif clairement défini.
Un scénario unique sans alternatives.
Absence d'étude d'impact préalable.
DES IMPACTS NÉGATIFS MAJEURS IGNORÉS PAR LA DIRECTION
La direction fait l'impasse sur les conséquences multidimensionnelles de cette régression :
Impacts économiques et organisationnels : augmentation des coûts immobiliers, hausse prévisible de l'absentéisme, diminution de l'attractivité lors des recrutements, dégradation de l'image employeur, surcoûts pour les agents.
Impacts sur la santé et la sécurité : Augmentation de l'accidentologie liée aux trajets domicile-travail, accroissement des risques psychosociaux, fatigue accrue liée aux déplacements.
Impacts environnementaux : Augmentation significative de l'empreinte carbone de la collectivité, contradiction avec les objectifs environnementaux affichés.
UNE ATTEINTE DIRECTE À L'ÉGALITÉ PROFESSIONNELLE FEMMES-HOMMES
La tentative de vouloir réduire des jours de télétravail ou la mise en place d'un télétravail "flottant" pour les encadrants constitue :
Une régression manifeste pour l'égalité professionnelle.
Avec un impact disproportionné sur les femmes, qui assument encore majoritairement les charges familiales.
Une remise en cause de la prévisibilité nécessaire à l'organisation des gardes d'enfants et obligations familiales.
Un risque accru pour les femmes de devoir réduire leur temps de travail face à l'impossibilité de concilier leurs diverses responsabilités.
Une entrave à la progression de carrière des femmes.
Une déstabilisation de l'équilibre vie professionnelle/vie privée.
Une remise en cause d'un outil majeur de conciliation entre les différentes sphères de vie.
Une augmentation de la fatigue quotidienne liée aux transports.
Un obstacle à la présence parentale et à l'accompagnement des proches dépendants.
Un facteur aggravant pour le stress et les risques psychosociaux.
UN SIGNAL DE DÉFIANCE INSTITUTIONNELLE PRÉOCCUPANT
Cette démarche révèle un problème structurel plus profond :
- Une suspicion injustifiée envers les agents : Ces mesures traduisent une méfiance systémique envers les télétravailleurs. L'administration perpétue l'idée selon laquelle un agent non surveillé physiquement serait moins productif. Cette vision est non seulement démoralisante mais contredite par toutes les études scientifiques sur la productivité en télétravail.
La FA-FPT défend la reconnaissance des compétences et de l'engagement professionnel de chaque agent.
- Une décrédibilisation des managers de proximité : L'imposition de règles rigides délégitime les encadrants. La direction centrale s'arroge un pouvoir d'organisation qui devrait relever des managers de proximité. Les encadrants directs sont pourtant les plus à même d'évaluer l'efficacité de leurs équipes et d'adapter l'organisation.
La FA-FPT promeut un management fondé sur la confiance, l'autonomie et la responsabilisation.
LA FA-FPT DÉFEND VOS DROITS AU TELETRAVAIL A LA CeA AVEC DÉTERMINATION
Face à ces propositions inacceptables, nous exigeons fermement :
Le maintien a minima des conditions actuelles du télétravail.
La réalisation d'une analyse rigoureuse et impartiale des besoins réels des services.
L'élaboration de solutions innovantes conciliant qualité de vie au travail et efficacité du service public.
L'instauration d'une relation de travail fondée sur la confiance et la valorisation des compétences.
Une politique RH ambitieuse promouvant l'égalité femmes-hommes et le respect de l'équilibre de vie.
Ne laissons pas remettre en cause des avancées sociales essentielles par des décisions précipitées et mal évaluées !
FA-FPT : ENSEMBLE POUR UN SERVICE PUBLIC DE QUALITÉ RESPECTUEUX DES AGENTS !
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